top of page
S8.png

Palazzi Dürer

Rome, Italie 2020

41 Logements sociaux

avec : Aldo Varchetta & Alessandro Ruggiero

encadrement : Francesco Cellini (université Roma Tre)

Les immeubles Dürer (i palazzi dürer) sont un ensemble de trois tours d'habitat social en R+6, offrant 41 logements allant du T2 au T5.

Ces trois monolithes blancs font face au bâtiment des postes construit par Adalberto Libera en 1942, dans le quartier de Rome Testacchio, connu entre autre pour abriter la Pyramide de Caio Cesto datant du premier siècle av-jc.

Le projet s'articule autour d'une façade en double peau qui permet à l'ensemble de s'inscrire dans le contexte romain appelant à édifier un nouveau monument urbain, tout en offrant aux habitants des espaces adaptés à l'échelle humaine et des espaces semi-extérieurs privés.

(Une analyse détaillée du projet se trouve en conclusion de l'article "Antifaçadisme" disponible dans la partie "mots" de ce  site)

Pyramide de Caio Cestio

Palais des Postes

Palazzo Dürer

Ce système de double façade inscrit le projet à deux échelles : celle de la ville et celle du logement. La peau extérieure est un bloc de béton blanc, au dimensions et textures similaires à celle des deux monuments du quartier : le palais des postes et la pyramide. Ces polyèdres sont pensés comme des sculptures immenses impénétrables autant par l'œil que par l'esprit. Les baies sont disposées de façon apparemment aléatoire et les multiples bandes de striures verticales rendent impossible pour le passant de déterminer combien de niveaux comporte l'édifice. Il se présente donc comme un objet insécable et inaccessible pour le reste du monde.

A l'intérieur de cette première façade, c'est un mur de brique sinueux qui offre réellement le clôt et le couvert aux logements. Son tracé organique brise le caractère orthogonal et rigide de l'immeuble HLM et offre à chaque séjour un meilleur ensoleillement ainsi qu'une loggia couverte qui lui sert d'extension à la belle saison.

Entre les deux façades, se développent une multiplicité d'espaces interstitiels rendus illisibles de l'extérieur par l'aléatoire des ouvertures. Ce sont autant d'espace d'appropriation rendus aux habitants tout en préservant la pureté de la volumétrie globale.

Les trois tours ont toutes des plans différents pour offrir des typologies de logement multiples. Cependant, toutes fonctionnent sur le même principe compositionnel : un noyau central de distribution qui donne accès à 3, 4 ou 5 logements en couronne autour.

Au rez-de-chaussée, les trois blocs forment une place centrale, protégée du soleil romain par l'ombre formée par les façades penchées. Cette placette fait le lien entre la route passante et le reste du parc développé sur la parcelle en longueur. De ce fait, elle s'enfonce légèrement pour retrouver une certaine intimité et tranquillité loin de la circulation sportive Romaine.

bottom of page