Clarisse Protat
Après une licence à l’ENSA Nantes, elle rejoint en 2019 le double master ‘Ecological Urbanism’ de l’ENSA Versailles, en partenariat avec l’université d’urbanisme de Shanghai. Durant ses études (qu'elle n'a toujours pas terminé), elle s'intéresse au lien architecture-écriture. Cet intérêt la pousse à analyser et détourner les outils qui réglementent la conception et la construction.
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SÉQUENCE 01
CARTE BLANCHE
Petit état de l'art du CCTP en France
Le saviez-vous ? Tout ce que nous, futurs architectes, dessinerons sur nos plans, coupes, élévations, et autres pièces graphiques ne vaudra rien. Oui oui, croyez-nous, juridiquement parlant, ça ne vaudra rien. Pour être pris en compte, tous nos éléments de projet, de la panne faîtière à la poignée de porte, doivent nécessairement être répertoriés au sein d’un même document : le cahier des clauses techniques particulières (aka CCTP). Un élément, dessiné par nos soins, mais non inscrit dans le CCTP n’existera pas. C’est ça la règle en architecture. Face au dessin, l’écrit gagne. Toujours. Échec et mat. Vous comprenez ainsi peut-être mieux ce qui nous a poussé à décortiquer cet objet méga-puissant qu’est le CCTP. Voici donc 15 pistes de recherche pour l’analyser, le détourner, s’en moquer,… et tenter de ne plus le subir.

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SÉQUENCE 02
TUEZ VOS PÈRES
Le paysage d'après Mendeleïev
Vers un inventaire du territoire et de ses ressources
D'après Tout est paysage - Lucien Kroll et Simone Kroll, 1999
Nous allons ici moins nous intéresser à la portée pamphlétaire de l’ouvrage, vive critique du modernisme, qu’à la définition du paysage que Lucien Kroll tente de dresser, mais surtout d’élargir. Le paysage pourrait-il se penser comme un immense tableau périodique des éléments dans lequel chaque case représenterait une ressource territoriale ?
Les dessins botaniques de Simone Kroll qui clôturent le texte semblent être un premier élément de réponse, oui, l’inventaire territorial est peut-être infini...
Libre à l’architecte-urbaniste de prendre en compte ces éléments, ou non, car il ne faudrait pas confondre conscience des ressources et utilisation de celles-ci, une démarche de projet se pensant aussi, parfois, en soustraction.

TRADUCTION FORMELLE
Le jeu du territoire et de ses ressources
Le paysage est constitué d’une infinité d’éléments qui, lorsqu’ils sont identifiés par l’homme, deviennent automatiquement des ressources exploitables. Ces éléments, appelés ressources territoriales, sont intégrées, ou non, au sein des démarches des architectes-urbanistes. Un projet, quel que soit sa taille, prend en effet en compte plusieurs de ses ressources. Question 1 : Lesquelles ? Question 2 : À quel pourcentage sont-elles prises en compte ? Nous vous proposons de tenter de répondre à ces questions à travers un jeu : le jeu du territoire et de ses ressources. Chaque projet peut ainsi se traduire par une combinaison de petites colonnes : c’est cette combinaison qu’il vous faut trouvez. Alors, on se fait une partie ?

